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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/81

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devoir, ne m’en demandez pas plus, et soyez assurée que vous ne serez pas lésée. Maintenant, pour me permettre de protéger vos intérêts, je vous demande de vouloir bien me dire ce que vous a appris votre visite au château de Grandlieu.

La jeune fille raconta son voyage. Elle dit la façon dont François s’était comporté avec elle, puis comment elle avait entendu sa conversation avec Chavanay. Enfin, elle confia au notaire comment le bavardage de la servante avait achevé de la mettre en garde contre son cousin.

Par une sorte de pudeur, elle n’osa avouer que ses relations avec Chavanay avaient dépassé le stade d’une rencontre fortuite dans une salle d’auberge.

— Il y a beaucoup de « racontars » dans les confidences de la servante, dit Me Lemasle avec un ton d’ennui. N’y attachez pas trop d’importance. Comprenez que Lesquent était en droit de se considérer le légataire universel de son cousin avec lequel il venait de vivre trois années. Et la loi veut que vous, qui ne connaissiez pas le défunt, ayez des droits égaux à lui. Alors, qu’il cherche à tirer son épingle du jeu, c’est humain ; mais je veillerai à ce que vos droits soient défendus, comptez sur moi, mademoiselle.

— Je comprends très bien, maître, mais peut-on tenir Lesquent pour responsable de la mort d’Anthime Letellier ?

— La servante a eu vite fait de bâtir un