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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/97

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reux de vous retrouver ici. Vous êtes la secrétaire de mon ami Fourcaud ?

— Oui. Avez-vous besoin d’un autre renseignement ?

— Je pense bien, et je suis enchanté de vous rencontrer, car vous êtes l’une des rares personnes à pouvoir me le donner.

— C’est à quel sujet ?

— Je voudrais savoir si la jeune fille que j’ai ramenée à Paris, lundi dernier, s’appelle bien Mlle Semnoz, et, si tel est son nom, quelle est son adresse, parce que 68, avenue Victor-Hugo, le concierge ne connaît personne s’appelant ainsi.

Colette prit un air ennuyé.

— Comme je regrette, monsieur ; ce genre de question sort tout à fait des compétences de la secrétaire de M. Fourcaud. C’est tout ce que vous vouliez savoir ?

Chavanay la regardait d’un œil qu’il essayait de rendre aussi glacial que possible.

— Rien d’autre ne m’intéresse pour l’instant. Dites à M. Fourcaud que je viendrai le voir la semaine prochaine.

Il ramassa ses gants et son chapeau et il sortit en saluant discrètement la jeune fille.

Colette le regarda partir sans rien dire et elle resta dans le bureau du patron. Elle ne pouvait pas retourner immédiatement avec ses collègues. Elle s’approcha de la fenêtre, regarda le flot de voitures qui descendait la rue Tronchet, puis elle revint à la table où elle rangea machinalement les crayons et les gommes mêlés dans