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Page:Vavasseur - chatelaine un jour.djvu/99

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Non loin de là, il y avait un groupe de personnes qui attendaient l’autobus et elles paraissaient s’intéresser à leur conversation. Alors, par gêne, elle accepta.

— Soit, déposez-moi rue… place Clichy.

Ils partirent et furent aussitôt enserrés dans le fleuve d’autos qui venait de Saint-Lazare. Chavanay fut d’abord occupé à éviter les voitures qui le pressaient de toutes parts. Ils roulèrent plus de cinq minutes sans parler.

— Je vous ai dit place Clichy, ce n’est pas la route !

— Je veux éviter les embouteillages de la place Saint-Augustin.

— Monsieur Chavanay, descendez-moi ici… Je n’ai rien à faire du côté des Champs-Élysées.

Elle essayait d’ouvrir la portière, il l’en empêcha.

— Ne faites pas de bêtise. Qu’avez-vous à craindre en plein Paris ? Me suis-je mal tenu de Pont-Audemer à Deauville, et de Deauville à l’avenue Victor-Hugo ? J’ai à vous parler et je ne peux le faire pendant le trajet direct de Saint-Lazare à la place Clichy.

Ils remontaient les Champs-Élysées et, devant eux, l’Arc de Triomphe détachait son imposante silhouette sur un ciel qu’éclairaient les dernières lueurs du couchant.

— Excusez-moi, mademoiselle, de vous