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tend à accélérer son mouvement selon les loix de la gravitation ; lors donc qu’elle passe de LK en MN, elle tend à se détacher de la tranche qui la suit, elle tend à faire un vide entre LK et MN ; cela arrive de même dans toute la longueur du tuyau LC. La pression de l’atmosphère devient active autant qu’il faut pour empêcher ce vide ; elle s’exerce également, et à la surface de la liqueur en et à l’extrémité inférieure du tuyau en C ; en a elle augmente la dépense, en C elle détruit la somme des accélérations qui se produiroient le long de LC, de manière que le fluide reste continu dans le tuyau.

Appelons T le tems que la colonne fluide continue LCQK met à parcourir le tuyau LC, quelle que soit la vitesse en L et l’accélération successive de L en C. Et si nous supposons que cette colonne même retourne en haut de D en E, elle parcourra dans le tems même T l’espace DE=LC ; elle y perdra, dans le même tems, toute l’accélération acquise de L en C. Donc la pression de la colonne ED, continuée pour le tems T, est ce qu’il faut pour détruire l’accélération successive de L en C, et pour empêcher que le fluide cesse d’être continu dans le tuyau LC. Par conséquent la partie de pression que l’atmosphère exerce en CQ pour détruire la somme des accélérations par LC, est égale à la