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thés, le père, en a donné une théorie qui me paroît défectueuse à plusieurs égards[1]. Diétrich a pensé que ce vent étoit produit par la décomposition de l’eau[2] ; Fabri eut une idée analogue dans le siècle passé[3]. Du reste, ces soufflets sont connus de la plupart des physiciens[4].

Je commence par une idée, dont le fond n’avoit pas échappé à la pénétration de Léonard de Vinci. Que des boules égales se meuvent, l’une en contact de l’autre, sur la ligne horizontale AB (fig. 15), que chacune y parcoure d’un mouvement uniforme, l’espace de quatre boules en une seconde. Prenons BF de 16 pieds anglais ; à chaque seconde, quatre boules tomberont de B en F, et leurs distances respectives, en tombant, seront à-peu-près BC=1, CD=3, DE=5, EF=7. Voilà une représentation bien sensible de la séparation et de l’éloignement successif, que l’accélération de gravité met entre les corps qui tombent l’un après l’autre.

L’eau dé pluie sort des gouttières par un courant continu ; en tombant elle se sépare en couches dans

  1. Mémoires des savans étrangers, vol. 3, p. 378.
  2. Cites de minerai des Pyrénées, p. 48, 49.
  3. Physic. tract. i, lib. a, prop. 243.
  4. Art des forges, part. 2. Mariotte, des eaux, part. 1, disc. 3. Transact. N°. 473, etc.