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Page:Verchères - Aventures de cow-boys No 1 - L'or maudit, 1948.djvu/26

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Monroe observa :

— Ils sont nombreux, et le révérend est à lui tout seul presque une armée entière.

Dougald ricana :

— J’ai un plan ingénieux pour désorganiser le posse.

— Quoi ?

— Tout vient à point qui sait attendre.

Il reprit :

Mais d’abord où est l’argent ?

— L’argent ?

— Oui, les 20,500 $ ?

Artie parla : — Avant de quitter Squeletteville pour une destination inconnue, le posse a stationné de longues minutes près du poste de police. L’argent est sans doute là dans le coffre-fort.

By jove, s’écria le salounard, tu as raison.

— On y va ?

Chiasson s’écria :

— Oui, on y va, et comment donc !

x x x

Entendant le bruit de sabots de chevaux, Huguette courut à une fenêtre.

De sa chambre, le vieux Baptiste demanda :

— Est-ce notre posse qui s’en revient ?

D’une autre fenêtre, l’abbé Taché répondit :

— Non, M. Verchères, ce sont trois cavaliers.

— Qui ?

— Je ne puis pas encore distinguer leurs traits.

Marchildon remarqua d’une troisième fenêtre :

— Je les reconnais ; ce sont Chiasson, Dougald et Monroe.

Les trois cavaliers s’approchaient au petit trot.

Baptiste demanda :

— Où vont-ils ?

— Je crois que les mauvais larrons s’en viennent à la station de police.

— Oui, oui, c’est ça.

— Ils descendent de leur monture.

— Ils défoncent la porte.

— Ils entrent tous les trois.

Un silence long.

Lancinant comme une douleur…