Page:Verchères - Aventures de cow-boys No 3 - Les chevaliers de la nuit, 1948.djvu/18

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— Le gas s’enfuit, dit Gradier. Nous lui courons sus ?

— Non, non, j’ai une idée.

« Suivez-moi ».

Ils se dirigèrent vers l’endroit d’où les oiseaux s’étaient envolés de peur.

Le chenapan avait été trop pressé pour récupérer son chapeau.

Verchères s’en empara.

— Voulez-vous tenir ce couvre-chef pour quelques instants, Gradier ?

Le chef sortit un carnet de sa poche, en déchira une petite feuille et écrivit :

« Ceci est le chapeau du gas qui a tiré sur nous.

J. B. Verchères ».

— Maintenant, signez vous aussi.

Gradier s’exécuta.

Alors J. B. plia le papier en deux et le plaça sous la bande intérieure du chapeau.

Le rancher le regardait faire, médusé :

— C’est que je ne comprends rien.

— Laissez faire. Je gage que ce chapeau va faire pendre un homme.

Le chef reprit tout de suite après :

— Je pars avec le chapeau.

— Où allez-vous ?

— Ça, c’est mon secret…

— Vous allez revenir ?

— Oh oui.

— Quand ?

— Dans une heure tout au plus.


CHAPITRE VIII

LE DRAME


Baptiste était revenu au ranch Gradier.

De même que Slime.

Le premier dit au second :

— Va aviser Martin et Pomerleau que les chevaliers de la nuit vont probablement frapper dans l’ombre d’ici quelques