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H. VERGNE ET J. VILLEY.

Cette observation, qui peut faciliter dans certains cas le calcul des potentiels chimiques montre qu’ils sont utilisables aussi bien pour l’étude des équilibres à volume constant que pour celle des équilibres à pression constante. Cela met en évidence que les potentiels chimiques sont vraiment des caractéristiques propres du mélange considéré, dont ils traduisent des propriétés intrinsèques.

On ne perdra pas de vue toutefois la différence essentielle déjà signalée en ce qui concerne les variations de la masse dans les opérations à pression constante ou à volume constant. L’expression (16), de $d\Psi$ donne, à $\mathrm {T}$ et $p$ constants.

$d\Psi =\sum h_{i}dm_{i},$

où les $h_{i}$ restent constants si les additions sont faites dans les proportions mêmes qui définissent le mélange ; il en résulte

$\Psi =\sum h_{i}m_{i}\,;$

L’expression (23) de $d{\mathfrak {F}}$ donne aussi, à $\mathrm {T}$ et ${\mathfrak {V}}$ constants,

$d{\mathfrak {F}}=\sum h_{i}dm_{i}\,;$

mais les $h_{i}$ varient au fur et à mesure des additions de masse $dm_{i}$ qui, même réalisées dans les proportions caractéristiques du mélange, modifient progressivement les potentiels chimiques $h_{i}$ parce qu’elles modifient le volume spécifique $v={\frac {\mathfrak {V}}{m}}$ et l’on peut écrire seulement

${\mathfrak {F}}=\sum \int h_{i}dm_{i},$

qui ne donne pas $\sum h_{i}m_{i}.$

CHAPITRE II.

MÉLANGES DE GAZ PARFAITS.

11. Propriétés des gaz parfaits. — Parmi tous les fluides susceptibles d’être envisagés, les gaz parfaits constituent une catégorie, définie à priori, dont les propriétés thermodynamiques sont simples et traduisent avec une bonne approximation, dans des domaines de température et de densité convenablent limités, les propriétés de très nombreux gaz réels. Nous serons ainsi amenés à en faire une