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CHEZ SOI À L’HÔPITAL

Encore une fois j’ai perdu mon pari. Doublement et triplement.

Je m’étais promis de n’aller plus à l’hôpital ou tout au moins de ne plus connaître l’hôpital qu’at home.

Et voici que le mal me chasse à l’hôpital dehors.

Tout le dévouement, toute la gentillesse possibles, la petite aisance, bien précaire, mais si industrieusement employée, rien n’y fait. Le docteur lui-même et la nature de ce mal qui n’est pas dangereux, mais indéracinable aux soins sédentaires, me forcent d’y retourner, pour la quantième fois, bon Dieu du ciel ?

Du moins, tant qu’il me restera quelque extrême, quelque suprême ressource pécuniaire, eh bien, je serai chez moi à l’hôpital.

Et m’y voici.

C’est le plus grand hôpital de Paris, le plus