Page:Verlaine - Correspondance, t1, 1922.djvu/17

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Aux lecteurs qui nous reprocheraient d’avoir préféré le classement par correspondant, à tel autre établi en vue d’un groupement chronologique des lettres, quelle que soit l’importance des destinataires, nous ferions observer que non seulement nous avons voulu éviter la monotonie, certaines épitres faisant double emploi, mais qu’un procédé différent eût risqué de se trahir lui-même, certains documents parmi les plus précieux, — comme les lettres à Rimbaud et à M. E. Delahaye, — ne nous ayant pas été communiqués intégralement. Tout en faisant appel aux collectionneurs qui les possèdent, nous croyons devoir affirmer que les présentes dispositions offrent au moins ce mérite de reproduire sans coupure et sans arrêt, des pages dont l’intérêt exigeait qu’elles ne fussent point déplacées. Il est superflu d’ajouter que le ton du poète se modifie selon l’humeur et le degré d’intimité de chacun de ses correspondants. Telles de ces épitres, on le verra, ont un caractère confidentiel qu’il serait malséant de ne pas respecter, aussi bien dans leur forme que dans l’ordre de leur réimpression.

Ce point nettement entendu, disons un mot de la langue, des particularités du texte, des dates que nous fûmes contraints d’assigner parfois à ces écrits, enfin des notes qui les accompagnent. Ce sera, si l’on veut, notre manière de conclure.

L’indigence des documents n’est peut-être pas, chacun le sait, ce qui frappe le plus dans un genre de publication tel que celui-ci, et souvent même l’éditeur doit-il se défendre contre le zèle de ses amis, contre le sien propre, afin de ne point recueillir des pièces sans