— Mais enfin, dit Pan-Chao, d’où vient que l’embranchement sur Nanking était ouvert, puisque le viaduc de Tjou n’est pas achevé ?… L’aiguille avait donc été manœuvrée ?…
— Cela est hors de doute, répond Popof, et c’est probablement par suite de négligence…
— Non… de malveillance, réplique Fulk Ephrinell. Il y a eu crime — un crime prémédité pour amener la destruction du train et la perte des voyageurs…
— Et dans quel but ? demande Popof.
— Dans le but de voler le trésor impérial, s’écrie Fulk Ephrinell. Oubliez-vous donc que ces millions devaient tenter des malfaiteurs ? Est-ce que ce n’est pas pour le piller que notre train a été attaqué entre Tchertchen et Tcharkalyk ?… »
L’Américain ne savait pas si bien dire.
« Ainsi, dit Popof, après l’agression de Ki-Tsang, vous pensez que d’autres bandits… »
Jusqu’alors, le major Noltitz n’avait point pris part à ce colloque. Mais le voici qui interrompt Popof et dit en élevant la voix de manière à être entendu de tous :
« Où donc est le seigneur Faruskiar ? »
Chacun se retourne et cherche à voir ce qu’est devenu l’administrateur de la Compagnie.
« Où donc est son compagnon Ghangir ? » reprend le major.
Pas de réponse.
« Où sont donc les quatre Mongols qui occupaient le dernier wagon ? » demande le major Noltitz.
Aucun d’eux ne se présente.
On appelle le seigneur Faruskiar une seconde fois.
Le seigneur Faruskiar ne vient pas à l’appel.
Popof pénètre dans le wagon où se tenait habituellement ce personnage…
Le wagon est vide.
Vide ?… Non. Sir Francis Trevellyan est tranquillement assis à