que tant de formalités commençaient à impatienter outre mesure.
— N’avez-vous pas un peson ? reprit le lieutenant Procope.
— Il en a un, dit Ben-Zouf.
— En effet ! oui !… je crois… répondit Isac Hakhabut, qui ne voulait pas s’avancer.
— Eh bien, maître Isac, voulez-vous avoir l’extrême obligeance de nous prêter votre peson ?
— Prêter ! s’écria l’usurier. Monsieur le gouverneur, vous me demandez de prêter…
— Pour un jour ! répliqua le professeur, pour un jour, Isac ! On vous le rendra, votre peson !
— Mais c’est un instrument bien délicat, mon bon monsieur, répondit Isac Hakhabut. Le ressort peut se casser par ces grands froids !…
— Ah ! l’animal ! s’écria Palmyrin Rosette.
— Et puis, il s’agit peut-être de peser quelque chose de bien lourd !
— Crois-tu donc. Ephraïm, dit Ben-Zouf, que nous voulons peser une montagne ?
— Mieux qu’une montagne ! répondit Palmyrin Rosette. Nous allons peser Gallia !
— Miséricorde ! » s’écria Isac, dont les fausses doléances tendaient vers un but trop visible.
Le capitaine Servadac intervint de nouveau.
« Maître Hakhabut, dit-il, nous avons besoin d’un peson pour peser un poids d’un kilogramme tout au plus.