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HIER ET DEMAIN.

dinier, George Raleigh, et de son épouse Anna.

Ce jour-là, 24 mai, nous étions huit assis autour de ma table, à la lumière des lampes qu’alimentaient des groupes électrogènes installés dans le jardin. Il y avait, outre le maître de céans, son fils et sa pupille, cinq autres convives, dont trois appartenaient à la race anglo-saxonne et deux à la nation mexicaine.

Le docteur Bathurst figurait parmi les premiers, et le docteur Moreno parmi les seconds. C’étaient deux savants, dans la plus large acception du mot, ce qui ne les empêchait pas d’être rarement d’accord. Au demeurant, de braves gens et les meilleurs amis du monde.

Les deux autres Anglo-Saxons avaient nom Williamson, propriétaire d’une importante pêcherie de Rosario, et Rowling, un audacieux qui avait fondé aux environs de la ville un établissement de primeurs, où il était en train de récolter une sérieuse fortune.

Quant au dernier convive, c’était le senor Mendosa, président du tribunal de Rosario, homme estimable, esprit cultivé, juge intègre.

Nous arrivâmes sans incident notable à la fin du repas. Les paroles que l’on avait prononcées jusque-là, je les ai oubliées. Par contre, il n’en est pas ainsi de ce qui fut dit au moment des cigares.

Non pas que ces propos eussent par eux-mêmes une importance particulière, mais le