supériorité de leur nombre, l’avantage ne fut-il point à eux, et plusieurs tombèrent-ils très grièvement blessés.
Ce fut alors que deux nouveaux combattants, non des moins redoutables, apparurent sur le théâtre de la lutte.
C’étaient Saffar et Scarpante.
« Ah ! le misérable ! s’écria Kéraban. C’est bien lui ! C’est bien l’homme du railway ! »
Et plusieurs fois, il voulut le coucher en joue, mais sans y réussir, étant obligé de faire face à ceux qui l’attaquaient.
Ahmet et les siens, cependant, résistaient intrépidement. Tous n’avaient qu’une pensée : à tout prix sauver Amasia, à tout prix l’empêcher de retomber entre les mains de Saffar.
Mais, malgré tant de dévouement et de courage, il leur fallut bientôt céder devant le nombre. Aussi peu à peu, Kéraban et ses compagnons commencèrent-ils à plier, à se désunir, puis à s’acculer aux roches du défilé. Déjà le désarroi se mettait parmi eux.
Saffar s’en aperçut.
« À toi, Scarpante, à toi ! cria-t-il en lui montrant la jeune fille.