Page:Verne - L'Agence Thompson and C°, Hetzel, 1907.djvu/323

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
301
LA DEUXIÈME DENT DE L’ENGRENAGE.

agaëte.

quinze touristes et leur guide parvinrent à dîner, au prix d’un nouveau gofio qui servit de prétexte à une nouvelle mention sur le carnet de Saunders. Mais les choses se compliquèrent quand il s’agit du logement.

Si, à force d’ingéniosité, on parvint à trouver un abri suffisant pour les dames, les hommes, enroulés dans des manteaux, des couvertures, voire des sacs, durent se contenter du plancher des salles ou de l’herbe du plein air.

Bien que le climat soit doux aux îles Canaries, le lever du soleil ne laisse pas d’amener une certaine fraîcheur très défavorable aux rhumatismes. Sir Hamilton acquit par expérience la connaissance de ce détail géographique. Réveillé dès le point du jour par de lancinantes douleurs articulaires, il lui fallut se frictionner avec ardeur, non sans maugréer contre le damné Thompson qui lui valait tous ces maux.

Saunders, pendant ce temps, le regardait d’un œil d’envie se