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Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/194

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— Idiomographe, acheva Max Huber, qui serait capable de venir dans les forêts congolaises recommencer les tentatives du professeur Garner et du docteur Johausen !

— En tout cas, mon cher Max, si l’on est rassuré sur le compte du premier, qui paraît avoir rompu tout rapport avec la société des macaques, il n’en est pas ainsi du second, et je crains bien que…

— Que les babouins ou autres ne lui aient rompu les os !… poursuivit Max Huber. À la façon dont ils nous ont accueillis hier, on peut juger si ce sont des êtres civilisés et s’il est possible qu’ils le deviennent jamais !

— Voyez-vous, Max, j’imagine que les bêtes sont destinées à rester bêtes…

— Et les hommes aussi !… répliqua Max Huber en riant. N’empêche que j’ai un gros regret de revenir à Libreville sans rapporter des nouvelles du docteur…

— D’accord, mais l’important pour nous serait d’avoir pu traverser cette interminable forêt…

— Ça se fera…

— Soit, mais je voudrais que ce fût fait ! »

Du reste, le parcours ne présentait plus que des chances assez heureuses, puisque le radeau n’avait qu’à s’abandonner au courant. Encore convenait-il que le lit du rio Johausen