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Page:Verne - Le volcan d'or.pdf/115

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jane edgerton and c°.

On peut se loger et se ravitailler à cette station. Nous trouverons mon matériel au lac Lindeman où je l’ai laissé, ce qui m’évite de le ramener à Skagway par-dessus la montagne.

— Nous nous en rapportons à votre expérience, et ce que vous ferez sera bien fait, conclut Ben Raddle. En ce qui nous concerne, nous sommes prêts à partir dès que vous donnerez le signal.

— Dans deux jours, vous ai-je dit, répliqua Bill Stell. Il me faut ce temps-là pour mes préparatifs, monsieur Raddle. Nous nous mettrons en route de grand matin, et, le soir venu, nous ne serons pas loin du sommet du Chilkoot.

— À quelle hauteur est ce sommet ?

— À trois mille pieds environ, répondit le Scout. Ce n’est pas énorme. Mais la passe est étroite, sinueuse, et ce qui rend le passage difficile, c’est qu’il est encombré à cette époque par la foule des mineurs, des véhicules, des attelages, sans parler des neiges qui l’obstruent parfois.

Tout était en règle avec Bill Stell. Ben Raddle cependant ne s’en allait pas.

— Un dernier mot, Scout, demanda-t-il au guide. Pourriez-vous me dire quelle serait l’augmentation de prix, si nous étions par hasard accompagnés de deux voyageuses ?

— Cela dépend, monsieur, répondit le Scout. Beaucoup de bagages ?

— Non. Très peu.

— Dans ce cas, monsieur Raddle, il faudrait compter de cinq à sept cents francs selon la nature et le poids des colis à transporter, nourriture des voyageuses comprise.

— Merci, Scout, nous verrons, dit Ben Raddle en prenant congé.

Tandis qu’ils faisaient route pour rentrer à l’hôtel, Summy fit part à son cousin de l’étonnement que lui avait causé la dernière question posée au guide. À qui pouvait penser Ben, si ce n’est à Edith et à Jane Edgerton ?