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Page:Verne - Le volcan d'or.pdf/417

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où le désert se peuple.

Cependant le Scout fit cette réflexion :

— Peut-être Stop a-t-il été blessé involontairement par son maître ou par Neluto ? Quelque balle perdue l’aura frappé…

— Pourquoi ne serait-il pas resté avec Summy, si Summy avait pu lui donner des soins et le ramener avec lui ? objecta Ben Raddle.

— Dans tous les cas, dit Bill Stell, rapportons le chien au camp, et pansons sa blessure. Si elle est légère, peut-être pourra-t-il nous mettre sur la piste de son maître ?

— Oui, répondit l’ingénieur et nous partirons en nombre et bien armés sans attendre le jour. »

Le Scout emporta l’animal dans ses bras. Dix minutes plus tard on était de retour au campement.

Le chien fut transporté sous la tente et sa blessure fut soigneusement examinée. Elle ne parut pas être grave. Il ne s’agissait que d’une profonde éraflure limitée aux muscles et qui n’intéressait aucun organe.

C’était une balle qui l’avait frappé, et le Scout, très entendu à ce genre d’opération, parvint même à l’extraire.

Ben Raddle prit cette balle et l’examina attentivement.

« Ce n’est point une balle de Summy, dit-il. Celle-ci est plus grosse et ne vient point d’une carabine de chasse.

— Vous avez raison, approuva Bill Stell. Ce projectile-là vient d’un rifle.

— Ils ont eu affaire à des aventuriers, à des malfaiteurs ! s’écria l’ingénieur. Ils ont dû se défendre !.. Pendant l’attaque, Stop a été atteint… et, s’il n’est pas resté près de son maître, c’est que son maître a été entraîné… ou qu’il a succombé avec Neluto !.. Ah ! mon pauvre Summy ! mon pauvre Summy ! »

Qu’aurait pu répondre Bill Stell ? Cette balle qui n’avait pas été tirée par l’un des deux chasseurs, ce chien qui revenait seul, tout cela ne justifiait-il pas les craintes de Ben Raddle ? Était-il possible de mettre en doute qu’un malheur ne fût arrivé ? Ou Summy