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Page:Verne - Mathias Sandorf, Hetzel, 1885, tome 1.djvu/289

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le docteur antékirtt.

pas de parents, soient nés quelque part ! Cela m’a toujours paru inexplicable !

— Vous arrangeriez-vous de rester tous deux avec moi ? » demanda le docteur Antékirtt.

À cette proposition inattendue, Pointe Pescade s’était relevé vivement, tandis que l’Hercule le regardait, ne sachant s’il devait se relever comme lui.

« Rester avec vous, monsieur le docteur ? répondit enfin Pointe Pescade. Mais à quoi serions-nous bons ? Des tours de force, des tours d’adresse, nous n’avons jamais fait autre chose ! Et, à moins que ce ne soit pour vous distraire pendant votre navigation ou dans votre pays…

— Écoutez-moi, répondit le docteur Antékirtt, j’ai besoin d’hommes courageux, dévoués, adroits et intelligents, qui puissent servir à l’accomplissement de mes projets. Vous n’avez rien qui vous retienne ici, rien qui vous appelle là-bas. Voulez-vous être de ces hommes ?

— Mais ces projets réalisés… dit Pointe Pescade.

— Vous ne me quitterez plus, si cela vous plaît, répondit le docteur en souriant, vous resterez à bord avec moi ! Et, tenez, vous donnerez des leçons de voltige à mon équipage ! S’il vous convient, au contraire, de retourner dans votre pays,