bateaux. Les barques de pêcheurs ne venaient jamais y mouiller, par crainte des nombreux récifs qui ferment cette anse. Le docteur s’arrêta, regarda autour de lui et fit entendre un cri, convenu sans doute. Presque aussitôt, un marin, s’approchant, disait :
« À vos ordres, maître.
— Le canot est là, Pazzer ?
— Oui, derrière ce rocher.
— Avec tous tes hommes ?
— Tous.
— Et l’Electric ?…
— Plus loin, dans le nord, à trois encablures environ, en dehors de la petite crique. »
Et le marin montrait une sorte de fuseau, allongé dans l’ombre, dont pas un feu ne révélait la présence.
« Quand est-il arrivé de Cattaro ? demanda le docteur.
— Il y a une heure à peine.
— Il a passé inaperçu ?
— Absolument, en se glissant le long des récifs.
— Pazzer, que personne ne quitte son poste, et que l’on m’attende ici toute la nuit, s’il le faut !
— Oui, maître ! »
Le marin retourna vers l’embarcation, qui se