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Page:Verne - Onze jours de siège.djvu/68

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Mais ce mariage !… cette église, cette mairie ! C’est pour nous !

Léonie

Pour nous !

Maxime

Dame !

Roquefeuille

Tiens ! c’est vrai, il ne sait rien, lui !… Laissons-lui son erreur !… le malheureux !

Maxime, à Léonie.

Ah ! madame !… si vous consentez… un mot… un seul mot !…

Roquefeuille, faisant passer Léonie.

Allez vous habiller !

Maxime

En mariée ?…

Léonie

Point, monsieur, en demoiselle de noces !

Roquefeuille, lui donnant le bouquet.

Alors, gardez le bouquet pour que l’illusion soit complète ! (Léonie hausse les épaules.)

Léonie

Ah ! vous êtes un impertinent. (Elle sort.)

Maxime

Mais, je n’y comprends rien ! Mais si ce n’est pas moi, qui marie-t-on ici ?

Roquefeuille

Cela ne te regarde pas ! (À Laurence.) Dépêchez-vous, je vais faire patienter M. le maire !… (Montrant Robert.) Habillez-le !… (À Maxime.) Allons, marche !

Laurence

Mais, mon ami…

Roquefeuille

L’habit noir, c’est de rigueur ! Un mariage, grand deuil ! (Il entraîne Maxime.)


Scène X

Laurence, Robert.
Laurence

Une heure ! Je n’ai plus qu’une heure, et Robert qui dort ! Comment lui faire quitter ce costume pour endosser l’habit noir ? (Elle s’approche et l’appelle doucement.) Robert, mon ami, Robert ! (Il ronfle légèrement.) Oh ! (Appelant de nouveau.) Robert !

{{PersonnageD|Robe