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Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/110

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On force et l’on se hâte !
Les voilà bord à bord !
C’est comme une régate
A l’arrivée au port !

8


Tiens ! Qu’est-ce qui se passe ?
Le premier en avant
Soudain fait volte-face,
Pour revenir au vent !

Les autres en arrière
Manœuvrent tour à tour
De la même manière
Sans songer au retour.

Est-ce que par l’orage
Quelque bateau surpris,
La nuit, a fait naufrage ?
En voit-on les débris ?

Un objet flotte au large
Là-bas ! C’est un devoir,
Ne fut-ce qu’une barque,
Un canot, d’aller voir !

On se hâte ! On arrive..
Un bateau de Kromer
Est là, seul, qui dérive,
Chaviré, quille en l’air !

9


Vite ! que l’on se presse !
Il faut hisser d’abord
Le chalut qui ne cesse
De peser sur le bord.

C’est à quoi l’on travaille,
Mais il est tellement
Lourd, qu’il faut maille à maille
Le haler lentement !

Mais enfin, il approche !
A l’aide de palans
Par le fond on le croche…
Un cadavre est dedans !