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Page:Verne - Premier et second carnets de poèmes, 1847.djvu/38

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Lumineuse en la nuit en sa propice ardeur
Le jour, visible à tous en sa splendeur aimée
Montant vers le Zénith, en colonne, en fumée,
Nouveau fil conducteur que Dieu tenait du ciel
Qui dans les flots des mers conduisit Israel.
Voilà sur cette terre, à l’aspect si perfide
Votre ange gardien, sage, sûr, prudent guide !

Consultez la raison ; c’est le grand mot de Dieu !
Toujours entre deux maux choisissant le milieu,
De sa main ferme et sûre entraînant votre vie
Au milieu des périls dont elle est poursuivie,
Préservant sa mollesse, et sa fragilité
Elle saura la mettre en lieu de sureté !
Voici ce que dit Dieu : de votre destinée
Les chemins sont ouverts, une fois amenée
Au sein de ce carrefour, que la droite raison
Dirige son regard au lointain horizon !
Oui ! pour un œil distrait les routes sont égales ;
Leurs beautés et leurs pleurs lui sembleront fatales
Ou bien d’un trop grand cercle, embrassant vaguement
Le trouble périmètre, il aura mollement
Le vain aspect des lieux ! quelques instants tranquille,