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seconde patrie.

serve prochainement à l’établissement d’un fort.

– Prospect-Hill… ou, un peu plus en avant, sur le cap de l’Espoir-Trompé, dit alors M. Wolston. Dans ce cas, la villa pourrait être conservée…

– J’aimerais mieux cela… déclara Jack.

– Et moi aussi, ajouta Mme Zermatt. Tâchons de garder ces souvenirs de nos premiers jours, Prospect-Hill comme Falkenhorst… J’aurais grand chagrin à les voir disparaître ! »

Sans doute, le sentiment de Betsie était bien naturel. Mais la situation avait changé. Tant que la Nouvelle-Suisse n’appartenait qu’aux naufragés du Landlord, il n’avait jamais été question de la mettre en état de défense. Lorsqu’elle relèverait de l’Angleterre, avec sa place marquée dans le domaine d’outremer de la Grande-Bretagne, il serait nécessaire d’y établir des batteries de côtes.

En somme, ses premiers occupants pouvaient-ils regretter les conséquences dues à l’arrivée de la Licorne sur les parages de la Nouvelle-Suisse ?…

« Non, conclut M. Zermatt, et laissons l’avenir apporter peu à peu les diverses modifications qu’il comporte. »

Au surplus, d’autres travaux étaient plus pressants que les réfections de Falkenhorst et de Prospect-Hill. L’époque approchait où il faudrait engranger les récoltes, sans parler des