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seconde patrie.

cendrait à Felsenheim en suivant la belle avenue qui longeait le rivage jusqu’à l’embouchure du ruisseau des Chacals.

« Il est possible, fit observer Fritz, que nos familles soient actuellement installées dans leur demeure aérienne…

– Et si cela est, mon ami, ajouta Jenny, nous aurons la joie de les embrasser une grande heure plus tôt…

– Et peut-être davantage, répondit Doll, si nous avons la bonne chance de les rencontrer en route !

– Pourvu qu’elles ne soient pas en villégiature à Prospect-Hill ! observa François. Nous serions alors obligés de remonter jusqu’au cap de l’Espoir-Trompé…

– N’est-ce pas ce cap, demanda le capitaine Gould, d’où M. Zermatt doit guetter l’arrivée de la Licorne ?…

– C’est bien de là, capitaine, répondit Fritz, et, comme la corvette a sans doute achevé ses réparations, elle ne peut tarder à être en vue de l’île.

– Quoi qu’il en soit, dit le bosseman, ce qu’il y a de mieux à faire, je pense, c’est de partir… S’il n’y a personne à Falkenhorst, nous irons à Felsenheim, et s’il n’y a personne à Felsenheim, nous irons à Prospect-Hill ou ailleurs… En route ! »

Si les ustensiles de cuisine, si les outils de culture ne manquaient pas à l’ermitage d’Eberfurt,