Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/231

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

213
seconde patrie.

lisière du bois, puis le gigantesque manglier au milieu de la cour, fermée de palissades, que bordait une haie vive.

Fritz et François coururent vers la porte ménagée dans la baie…

Cette porte était ouverte, et il fut même constaté qu’elle avait été à demi arrachée de ses gonds.

Les deux frères pénétrèrent dans la cour et s’arrêtèrent près du petit bassin central…

L’habitation était déserte.

De la basse-cour et des étables établies contre la palissade ne s’échappait aucun bruit, bien que d’ordinaire vaches, moutons, volaille en fussent les hôtes pendant la saison d’été. Sous les hangars, divers objets, caisses, paniers, instruments de culture, étaient dans un désordre qui contrastait avec les habitudes soigneuses de Mme Zermatt, de Mme Wolston et de sa fille.

François courut aux étables…

Elles ne contenaient que quelques brassées d’herbes sèches dans les râteliers…

Est-ce donc que les animaux avaient forcé les portes de la clôture ?… Erraient-ils à travers la campagne ?… Non… puisqu’on n’en avait pas vu un seul aux environs de Falkenhorst… Il se pouvait, après tout, que, pour une raison ou pour une autre, ils eussent été parqués dans les autres fermes, et cependant, cela ne s’expliquait guère…