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seconde patrie.

dis que Suzan et Doll sanglotaient. François voulait se lancer à la recherche de son père, de sa mère, de ses frères, et il fallut que Fritz le retînt. Harry Gould et le bosseman, après être sortis plusieurs fois de la chambre afin de visiter les approches de la palissade, étaient revenus, n’ayant rien aperçu, rien entendu de nature à les éclairer.

Il s’agissait cependant de prendre un parti. Convenait-il de rester à Falkenhorst, d’y attendre les événements, ou de descendre vers Felsenheim sans savoir à quoi s’en tenir ?… Devait-on effectuer une reconnaissance en laissant Jenny, Doll, Suzan Wolston sous la garde de James, tandis que Fritz, François, Harry Gould, John Block iraient à la découverte, soit par l’avenue du littoral, soit en s’engageant à travers la campagne ?…

Dans tous les cas, il fallait sortir de cette incertitude, dût la vérité ne plus laisser aucun espoir !

Et, sans doute, Fritz crut répondre au sentiment général, lorsqu’il dit :

« Essayons de gagner Felsenheim…

– Et partons, s’écria François.

– Je vous accompagnerai, déclara le capitaine Gould.

– Moi aussi… ajouta John Block.

– Soit, répondit Fritz, mais James restera avec Jenny, Doll et Suzan, qui se mettront en sûreté dans le haut de Falkenhorst…