Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/235

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

217
seconde patrie.


– Montons tous, d’abord, proposa John Block, et de là, peut-être, verrons-nous…»

C’était bien ce qu’il y avait de plus indiqué avant d’aller en reconnaissance au dehors. De la demeure aérienne et surtout de la cime du manglier, la vue embrassait une partie de la Terre-Promise et de la mer à l’est, et aussi trois lieues du littoral compris entre la baie du Salut et le cap de l’Espoir-Trompé.

« En haut… en haut !… » répondit Fritz à la proposition du bosseman.

L’habitation, établie entre les branches de l’arbre, avait-elle échappé à la dévastation, grâce à l’épaisse frondaison du manglier, qui la cachait aux regards, c’était admissible, en somme. La porte, donnant accès sur l’escalier qui se déroulait à l’intérieur du tronc, ne portait aucune trace de violence, étant peu visible, d’ailleurs, au fond de la dernière chambre.

François essaya d’ouvrir cette porte, qui était fermée et il en fit sauter la serrure dont le pêne se dégagea.

En peu d’instants, tous eurent gravi l’escalier, éclairé par les étroites meurtrières de l’arbre, et mirent le pied sur le balcon circulaire, largement abrité derrière un rideau de feuillage.

Fritz et François, arrivés sur la plate-forme, se hâtèrent de pénétrer à l’intérieur de la première chambre.

Ni cette chambre ni celles qui y attenaient ne