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seconde patrie.

de Jack, qui l’avait pris sans peine. Mais, cette fois, hélas! l’oiseau n’apportait aucune nouvelle !

Fritz, François, le capitaine Gould, M. Wolston, Jack et le bosseman montèrent à la batterie. Du haut du monticule, la vue, que ne gênait aucun obstacle, s’étendait au nord jusqu’au cap de l’Espoir-Trompé, à l’est jusqu’au cap de l’Est, au sud jusqu’aux dernières limites de la baie du Salut. En direction de l’ouest, à la distance de trois quarts de lieue, se développait la longue rangée d’arbres qui bordait le rivage entre l’embouchure du ruisseau des Chacals et le bois de Falkenhorst. Au delà, il eût été malaisé de reconnaître si les naturels parcouraient ou non la campagne à travers le district de la Terre-Promise.

En ce moment, à l’entrée de la baie du Salut, quelques pirogues, conduites à la pagaie, prenaient le large, sans s’aventurer à portée des pièces de la batterie. Les sauvages n’ignoraient plus à quel danger ils s’exposaient en s’approchant de l’îlot du Requin, et, assurément, s’ils tentaient d’y débarquer, ce ne serait que par une nuit obscure.

En observant la haute mer vers le nord, on ne voyait qu’une immensité déserte, et c’est de ce côté que la Licorne ou tout autre navire expédié d’Angleterre aurait pu apparaître…

Fritz, François, Harry Gould, John Block, après s’être assurés que la batterie était prête à