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le numéro 9672.


– Je viens de la part de votre frère Joël.

– Joël ?… Et pourquoi ? » répliqua dame Hansen.

Elle s’avança vers la porte, de ce pas lent et mesuré qui caractérise la marche des habitants de la Norvège. Qu’il y ait du vif-argent dans les veines de leur sol, soit ! mais dans les veines de leur corps, peu ou point.

Cependant cette réponse avait évidemment causé quelque émotion à la mère, car elle se hâta de dire :

« Il n’est rien arrivé à mon fils ?

– Si !… Il est arrivé une lettre que le courrier de Christiania avait apportée de Drammen…

– Une lettre qui vient de Drammen ? dit vivement dame Hansen en baissant la voix.

– Je ne sais pas, répondit le jeune gars. Tout ce que je sais, c’est que Joël ne peut revenir avant demain et qu’il m’a envoyé ici pour vous apporter cette lettre.

– C’est donc pressé ?

– Il paraît.

– Donne, dit dame Hansen, d’un ton qui dénotait une assez vive inquiétude.

– La voici, bien propre et pas chiffonnée. Seulement cette lettre n’est pas pour vous. »

Dame Hansen sembla respirer plus à l’aise.

« Et pour qui ? demanda-t-elle.

– Pour votre fille.

– Pour moi ! dit Hulda. C’est une lettre de Ole, j’en suis sûre, une lettre qui sera venue par Christiania ! Mon frère n’aura pas voulu me la faire attendre ! »

Hulda avait pris la lettre, et, après s’être éclairée du chandelier, qui avait été déposé sur la table, elle regardait l’adresse.

« Oui !… C’est de lui !… C’est bien de lui !… Puisse-t-il m’annoncer que le Viken va revenir ! »

Pendant ce temps, dame Hansen disait au jeune gars :