Aller au contenu

Page:Vialla de Sommières - La nation aux gardes-françoises, 1789.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

le projet horrible de les faire massacrer [1]; mais, ne perdant pas de vue qu’ils sont et peuvent devenir de plus en plus utiles à leur Patrie, qu’ils se doivent tous entiers à son salut, ils sont sans cesse en garde, et se persuadent qu’on aurait à leur reprocher l’imprudence qui les priverait des glorieux avantages de la servir encore.
Vous vouliez les éloigner du poste honorable qu’ils occupent auprès du meilleur des Rois ; vous pensiez que vos menaces étaient capables de leur faire oublier Louis par un lâche abandon ; maîtres alors, vous portiez vos armes ou déchirées, ou fumantes encore du sang de vos victimes, dans le sein de cette élite respectable [2], de Citoyens qui me représentent, et dont l’heureux génie, en faisant avorter tous vos desseins, vous a interdit de réclamer à titre de possession ce que vous ne deviez qu’à des abus négligés.

  1. La nuit du 16 au 17, les Gardes-françaises de Versailles furent avertis qu’on s’armait contr’eux.
  2. L’Assemblée Nationale.