Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 4.djvu/108

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mora un poi de tens pour ordener d’aucunes besoignes ; après s’en parti et vint au pere[1] et li conta les choses si comme eles estoient avenues ; lesqueles estoient parfaites et lesqueles estoient commenciés et demorées sanz perfection. Et pour ce que li empereres voloit que li roiaumes fust loiaument et entierement governez, i envoia-il Maringue et Halart le conte du palais[2], pour les besoignes metre à fin.

En ce tens trespassa Godulphes li evesques de Mez[3], i freres avoit li empereres qui Droues[4] avoit non, clers estoit et chanoine de l’Eglise, vaillanz hons, et si menoit bele vie et honeste. Touz li poples et li clergiez le requistrent d’un cuer et d’une volenté, ausi comme se ce fust election faite par le Saint Esperit. Si fu merveille, car ausi comme li empereres et tuit si baron s’i acordoient, ausi li poples et li clergiez, ne ainques ne fu i seus trovez par quoi il fust contredit ;

    chiez que il convient que il y demourast » (royal ms. 16 G VI, fol. 199 vo, en note).

  1. Lothaire fut de retour auprès de son père au mois de juin (Vita Hludowici imperatoris. Éginhard, Annales, année 823).
  2. « Missus est in Italiam Adalhardus comes palatii, jussumque est ut Mauringum Brixiæ comitem secum assumeret » (Éginhard, Annales, année 823).
  3. Gundulfus mourut le 7 septembre 822 (Catalogus episciporum Mettensium et Gesta episc. Mett., dans Mon. Germ. histor., Scriptores, t. II, p. 269, et t. X, p. 541).
  4. Drogon, évêque de Metz, était fils de Charlemagne et d’une de ses concubines, Regina (Vita Karoli, § 18). Il fut ordonné prêtre le 12 juin 823 et reçut peu après la consécration épiscopale, sans doute le dimanche 28 juin (Duchesne, Fastes episcopaux de l’ancienne Gaule, t. III, p. 58. Chr. Pfister, l’Archevêque de Metz Drogon (823)856), dans les Mélanges Paul Fabre, Paris, 1902, p. 101-145).