Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 4.djvu/300

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les pervers maufaiteurs qui tolent et destruient les biens de noz eglises, et qui despisent les sentences et les dignitez des evesques, et selonc ce que dit saint Pol[1] li apostres, que tiex genz soient livré au deable ; mais que il soient sauf toute voies au jor de joise Jhesu-Crist. »

Cete sentence fist li apostoles Jehans escrire ovec la sentence de l’escommeniement, et vot que tuit li evesques du concile i meissent leur superscription. Après, commanda que li canon du concile de Sardaine[2] fussent leu devant touz et li decret l’apostole Leon[3] qui parolent des evesques qui remuent leur sieges, et li canon du concile d’Aufrique[4] qui defent les transmutations des evesques qui pas ne devoient estre tenues, ne que l’en doit derechief baptizier, ne derechief ordener ; et ce fu fait pour l’arcevesque Frothaire, qui de Bordiaus s’en estoit alez à Poitiers et de Poitiers à Boorges.


II.


Coment li Apostoile refusa à coroner la roine et comment il et li prelat assemblerent à Troies, et du debat entre Hemaire et Adenolfe de l’eveschié de Loon ; du mariage de la fille Boson au fil le roi ; comment li
  1. Saint-Paul, ép. ad Corinth., V, 5, « tradere huiusmodi Satanæ in interitum carnis, ut spiritus salvus sit in die Domini nostri Jesu Christi ».
  2. On a désigné ainsi le concile de Sardique qui se tint en 343 (Héfelé, Hist. des conciles, t. I, p. 525-598).
  3. Saint Léon le Grand.
  4. On a dû viser ici les actes du sixième synode de Carthage qui se tint en 401 (Héfelé, op. cit., t. II, p. 259-262).