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Apostoiles s’en retorna et du parlement de II rois Looys.


Après ces choses, corona li apostoles Loys[1] et li rois le semonst à mengier ovec lui et sa fame : richement le fist servir de viandes et de vins, puis se departi de lui li Apostoles et s’en ala à Troies, puis le requist li rois par ses messages que il vosist coroner sa fame à roine ; mais il ne le vot faire[2]. Lors vindrent avant dui evesques, Frotaires[3] et Adalgaires[4], et aporterent à l’Apostole, devant touz les evesques, I commandement de l’empereor Kalle le Chauf, par quoi il revestoit son fil Loys du roiaume de France, et li requeroient de par le roi Loys que il confermast ce precept par son privilege. Lors traist avant li Apostoles l’exemplaire ausi come d’un commandement fait de l’empereor Kallemaine[5] de l’abaïe de Saint Germain[6] a l’eglise de Rome, que il peust tolir ausi come par droit l’abaïe à l’abé Gozelin et retenir à soi. Si

  1. Les Annales de Saint-Bertin, année 878, donnent la date du couronnement de Louis le Bègue, « VII idus Septembris », soit le dimanche 7 septembre 878. C’est comme roi qu’il fut couronné et non comme empereur (Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. IX, p. 300, note a).
  2. Jean VIII refusa de couronner Adélaïde, la seconde femme de Louis le Bègue, parce qu’elle était regardée comme sa concubine, sa première femme Ansgarde, qu’il avait répudiée sur les ordres de son père, étant encore en vie (Mabillon, Annales Ordinis sancti Benedicti, t. III, liv. XXXVIII, § IV ; cf. Chronique de Reginon, année 878).
  3. Frotaire, l’ancien archevêque de Bordeaux.
  4. Adalgaire, évêque d’Autun.
  5. Latin « Carolo imperatore ». Ce n’est pas Charlemagne qui est désigné ici, mais Charles le Chauve.
  6. Latin « de abbatia sancti Dionysii Romanæ ecclesiæ ».