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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 4.djvu/323

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remenz[1] qui entre lui et Kalle[2] avoient esté fait. Son ost assembla, le conte Thierri fist chevetain, outre Loire[3] s’en ala contre les Normanz, et puis jusques à Tors, ausi comme pour recevoir en s’aide les princes et la gent de Bretagne contre les Normanz. Tandis com il demoroit là, le prist une maladie ; en une lethiere se fist aporter jusques à l’eglise Saint Denis ; morz fu laienz et ensepouturez ovec les autres rois qui laienz gisent. Et si come l’estoire dit[4], il fu hons plains de toutes ordures et de toutes vanitez ; si avindrent ces choses ou moys d’aoust[5].


VI.


Comment Challes retorna du siege après la mort son frere pour aler contre les Normanz ; comment il leur rendi treu en pacifiant à eus ; comment il furent desconfit devant Paris par la vertu saint Germain ; com-
  1. Voir, sur ces serments, Robert Parisot, le Royaume de Lorraine sous les Carolingiens, p. 455, n. 1.
  2. Charles le Gros.
  3. Les Annales de Saint-Bertin disent : « Ultra Sequanam », outre Seine.
  4. Les Grandes Chroniques font sans doute allusion au passage suivant des Annales de Saint-Vaast, année 882 : « Sed quia juvenis erat, quamdam puellam, filiam cujusdam Germundi insecutus est ; illa in domo paterna fugiens, rex equo sedens jocando eam insecutus, scapulas super liminare et pectus sella equi attrivit, eumque valide confregit. Unde ægrotare coepit », etc.
  5. Cette dernière phrase est textuellement traduite de la Continuation d’Aimoin, liv. V, chap. XL. Louis III serait mort le 5 août 882.