Tout maintenant que li rois Loys fu morz et enterrez, li baron du roiaume manderent à Kalle, qui devant Viene tenoit siege, que il s’en venist hastivement et lassast une partie de sa gent devant la cité contre Boson, car ses freres estoit morz et il estoient ja tuit apareillié pour ostoier contre les Normanz qui ja avoient pris la cité de Treves et de Coloigne, et les eglises et les abeïes qui es citez et entor estoient avoient arses et destruites, et l’eglise Saint Lambert du Liege[1] ; et de là s’en estoient alé à Es la Chapele, et avoient gastées les eglises de l’eveschié de Tongres et d’Amiens et de Cambray, et en partie de l’arceveschié de Rains, et ja estoient venu jusques à Mouson[2], et si s’estoit à eus combatuz Wiles[3] li evesques de Mez, et estoit issuz hors à bataille contre eus touz ar-
- ↑ Les Annales de Saint-Bertin, année 882, ajoutent « et Promiæ » et de Prüm, leçon qui fut sans doute déformée par certains manuscrits qui donnent « et proxime » en place de « et Promiæ » (cf. Mon. Germ. hist., Pertz, Scriptores, t. I, p. 514), et par la Continuation d’Aimoin (cf. éd. Jacques du Breul, p. 346). On a ensuite dans l’éd. du Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. VIII, p. 36 (cf. la Continuation d’Aimoin, ibid.) : « Et inde Aquis etiam palatium », leçon suivie par les Grandes Chroniques, que Pertz (Ibid.) propose de lire « et Indæ, Aquis etiam palatium », ce qui signifierait que les Normands, outre Saint-Lambert de Liége et Prüm, détruisirent encore Cornelymünster et le palais d’Aix-la-Chapelle.
- ↑ Monzon, Ardennes, arr. de Sedan, ch.-l. de cant.
- ↑ Latin « Wala ». C’est Wala qui occupait le siège de Metz depuis le 21 mars 876. Ce serait le 12 avril 882 qu’il aurait été tué (Gallia Christiana, t. XIII, col. 720. Cf. Chronique de Réginon, année 882).
