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lequel le roy de Cecille avoit tenu en prison, s’en ala à son neveu Sansion le roy d’Espaigne[1].

Et en yce meisme an, Guillaume l’evesque d’Aucuerre[2] mourut, auquel succéda en ladicte eveschié Pierre evesque d’Orliens, et renonça à l’eveschié d’Orliens ; et fu Federic, le filz au duc de Lorraine, qui en discorde avoit esté, esleu esvesque d’Aucuerre après la promocion du devant dit Pierre qui pris avoit l’eveschié d’Aucuerre.


X.
Comment le roy Edouart s’esmut, et comment le conte d’Aucuerre fu destruit pour ses meffaiz[3].

Après, en l’an de grâce mil CC IIIIxx et XIV, Edouart le roy d’Angleterre contre le roy Phelippe de France apertement et puissanment s’esmut, et esleva en Gas-

    sonnier par Charles Ier d’Anjou, roi de SIcile, après la défaite de Conradin (G. de Nangis, t. I, p. 234. Cf. Le Nain de Tillemont, Vie de saint Louis, t. VI, p. 98-130).

  1. Sanche IV, roi de Castille.
  2. Guillaume de Grez qui était évêque d’Auxerre depuis le 10 octobre 1279 mourut le 29 janvier 1293. Après sa mort le chapitre d’Auxerre élut une première fois Ferri, fils du duc de Lorraine et prévôt de Saint-Dié au diocèse de Toul, puis Pierre de Grez, chanoine d’Auxerre. Les chanoines divisés en appelèrent au pape et Boniface VIII transféra du siège d’Orléans à celui d’Auxerre Pierre de Mornay qui fut installé le 4 février 1296 (Gallia christiana, t. XII, col. 312, et Lebeuf, Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre, t. I, p. 416).
  3. Guillaume de Nangis, Chronique latine, dans Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 575-576. Cf. éd. H. Géraud, t. I, p. 286-287.