Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 8.djvu/362

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pape ; c’est assavoir l’evesque jadis d’Avignon, une cité en Prouvence, cardinal de l’eglise de Romme, lequel iic pape, fu appellé Jehan le xxii. Et en celle cité de Lyon, le jour de la Nativité de la benoite vierge Marie, le viii jour de septembre, fu coronné et consacré de dyademe papal[1], present Phelippe conte de Poitiers, gouverneur des royaumes de France et de Navarre, Charles son frere, conte de la Marche, et ses ii oncles, Charles et Loys et moult d’autres barons du royaume de France et d’ailleurs, et prelas, evesques, arcevesques, cardinaux et autre clergié et peuple, pour ycelui pape en la cité de Lyons et en ycelui jour assamblez.

[2]Et adecertes en cest an ensement, le premier jour de septembre, ou palais de Paris, par le conseil au conte de Savoie et de Charles conte de Valois et de Loys conte d’Evreux et de l’evesque de Saint Malo et de pluseurs autres evesques, arcevesques, prelas, barons, princes, contes, dux et chevaliers, entre Phelippe conte de Poitiers regent du royaume de France et de Navarre, et Robert de Bethune conte de Flandres, fut une condicion et maniere de pais[3] par lettres autentiques faite et confermée, et des eschevins de Flandres pour tout le menu et le gros peuple commun affermée.

  1. Charles, comte de la Marche, et son oncle, Louis, comte d’Évreux, tenaient la bride du cheval du pape (Continuation de Géraud de Frachet, Rec. des Hist., t.XXI, p. 46).
  2. Ce paragraphe n’est pas tiré de la Continuation de G. de Nangis. Jean de Saint-Victor (Rec. des Hist., t. XXI, p. 665) ne fait qu’allusion à ce traité de paix.
  3. Sur ce traité de paix du 1er septembre 1316, voir Lehugeur, Hist. de Philippe le Long, p. 55 à 59.