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Item, en ce meismes an, très grans et sollempnelles aliances furent confermées entre le roy de France et le roy d’Espaigne[1].

Item, en ce temps, quant Edouart vit que le roy de France Phelippe vouloit soustenir la partie des Escos, pour les aliances que Phelippe le Bel son oncle avoit faites aveques lesdis Escoz, il fist i grant appareil de nés en la mer[2], et puis fist unes grans aliances à Loys de Baviere qui estoit escommeniez et de l’Empire privez, lequel li promist aide. Adonques furent très grans commocions de bataille entre les ii roys. Si furent fais et ordenez admiraux tant en terre comme en mer.


XV.
Comment les Flamens se tournerent de la partie au roy d’Angleterre par Jaques Hartevelt, et de pluseurs incidences[3].

L’an mil CCC XXXVII, la guerre qui estoit entre messire Jehan de Chalon et le duc et conte de Bourgoigne, comme devant est dit, fu par le roy de France pacifiée et mise en bonne pais[4].

  1. Ce traité fut conclu au mois de février 1337 (n. st.) (G. Daumet, op. cit., p. 3 à 5 et 125 à 130).
  2. Sur les préparatifs et les armements faits par Édouard III en 1336, voir E. Déprez, op. cit., p. 134, et, sur son alliance avec Louis de Bavière, voir Raynaldi, op. cit., t. VI, p. 71 et 72.
  3. Chronique de Richard Lescot, éd. Jean Lemoine, p. 43 à 46, § 107 à 117. Cf. Continuation de la Chronique latine de Guillaume de Nangis, éd. Géraud, t. II, p. 156 à 159.
  4. Cette guerre fut terminée par une convention du 13 juin 1337 (D. Plancher, Hist. de Bourgogne, t. II, preuves, no CCLXI, cf. no CCLXII).