Page:Viaud - Naufrage et aventures de M. Pierre Viaud.djvu/192

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de ſon côté, l’obligèrent de s’éloigner ; mais ce ne fut pas ſans avoir jetté des cris furieux auxquels tous ces monſtres répondirent.

Pour nous débarraſſer de la viſite que d’autres auroient été tentés de nous faire encore, & de plus près, nous jettâmes beaucoup de tiſons à une certaine distance autour de notre grand feu, de manière que nous en étions preſque environnés. Cette précaution, en forçant ces animaux à s’écarter loin de nous, les déroboit à notre vue, & diminuoit par-là nos frayeurs ; mais nous ne pûmes le faire qu’aux dépens de notre bûcher ; le bois qui le compoſoit étoit preſque tout conſumé, & nous craignions