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telots les épuiſoit avec de foibles ſuccès. Il étoit impoſſible de tenir la mer encore longtemps : nous primes la résolution de relâcher à la Mobille, c’étoit le ſeul port ou le vent nous permettoit de nous rendre, c’étoit auſſi le plus près ; nous étions à quatre ou cinq lieues des Iſles de la Chandeleur.

Nous dirigeâmes donc notre route vers la Mobille, mais le Ciel ne nous permit pas d’y arriver ; le vent qui nous étoit favorable changea au bout de deux heures ; nous fumes obligés de renoncer à notre projet ; nous fimes tous nos efforts pour gagner Paſſacole, port plus éloigné que celui de la Mobille ; mais cette entrepriſe échoua encore,