disparaître le choléra comme par enchantement à Paris, il y a une cinquantaine d’années, comment enfin les combinaisons chimiques elles-mêmes qui produisent toujours de la chaleur, n’étaient probablement que des phénomènes électriques et comment la vie elle même — voire les infiniments petits — ne semblait être qu’une série de transformations chimiques opérées sous l’influence des courants du fluide mystérieux et impondérable — quant à présent, je ne pensais pas, je l’avoue, que bientôt M. Gréard allait me donner pleinement raison et approuver si nettement mes théories en pleine Sorbonne, devant M. le Président de la République, en prononçant les mémorables paroles suivantes :
« Où une spéculation inexpérimentée, incomplète, signalait jadis la multiplicité et l’apparente incohérence des phénomènes de la nature, la science moderne découvre chaque jour davantage l’unité du principe de la vie : elle s’achemine vers ces sommets dont parlait d’Alembert et d’où l’univers apparaîtrait à l’homme comme un pont unique et une seule vérité. »
Voilà qui est clair et je me garderai bien d’ajouter un seul mot à cette affirmation de l’éminent académicien, de peur de l’amoindrir par des commentaires inutiles.
Mais dans nos conversations quotidiennes mon Chinois en revenait toujours à son unique préoccupation : supprimer les distances.
— Oui, nous avons le télégraphe, le téléphone, nous allons avoir des navires à marche beaucoup