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je ne puis mieux faire que de citer les lignes suivantes du docteur Héricourt sur cette nouvelle et ingénieuse application du trottoir roulant aux chemins de fer.

À la bonne heure, voila un docteur qui doit mener rondement ses malades, et avec lui ils ne doivent pas avoir le temps d’avoir des rhumatismes :

« Il y a cinq ans déjà, un ingénieur des ponts-et-chaussées, M. J. Thévenet Le Boul, avait proposé à ce problème une solution élégante, sinon très pratique, consistant à faire circuler les trains continus le long d’embarcadères rotatifs.

« Ce système différait essentiellement des appareils dits plates formes roulantes, que tout le monde connaît maintenant pour les avoir pratiqués à l’Exposition. De tels trottoirs roulants, pour la réalisation d’une vitesse de trains de chemins de fer, exigeraient en effet un nombre de trottoirs successifs, économiquement inadmissible.

« Dans le système de M. Thévenet Le Boul, au contraire, les trains n’étaient accessibles qu’à des stations déterminées, mais ils gardaient une vitesse constante pouvant aller jusqu’à 12, 15, 20 kilomètres et plus à l’heure, et les voyageurs y prenaient place par une manœuvre unique, simple et sans danger.

« Cette faculté d’accès à un train en pleine marche était assurée par des embarcadères rotatifs formés par des plates-formes animées, autour de leur centre, d’un mouvement tel que la vitesse, à leur circonférence, fut égale à celle du train qui les con-