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V

Comment les hommes sous-marins sont faits. — Coutumes pleines de sagesse

Les êtres humains des deux sexes que nous avions devant nous — car il s’agissait bien de frères ancestraux — étaient entièrement nus, mais cela n’avait rien d’impudique ni de choquant, car vivant au fond des mers depuis près de cinq mille ans, leur corps était recouvert de fines écailles argentées, comme celles des sardines ou de la truite, ce qui leur donnait, sous l’éclat incomparable des lumières électriques et phosphorescentes, des reflets rutilants et chatoyants, tout à fait incomparables et charmants.

Au-dessus des yeux ils possédaient tous deux énormes boules lumineuses qui éclairaient au loin devant eux, deux phares, absolument comme les coucouilles des Antilles et enfin entre les deux épaules une légère protubérance, sans les déformer et sans être disgracieuse, attirait l’œil ; c’est là où se trouvait renfermé l’air, à plusieurs milliers d’atmosphères qui leur permettait de vivre et de respirer librement, tout comme nous, à la surface de la terre, au fond de ces mers profondes.

Telles étaient, au premier coup d’œil, les trois transformations sensibles que leur avait imprimé, à