Page:Vicaire - L’Heure enchantée, 1890.djvu/104

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Et l’alouette
Vient de chanter ;
J’entends monter
Sa voix fluette.

Volez autour
Des marguerites,
Ô mes petites
Chansons d’amour ;

Parmi la mousse,
Au long des blés,
Allez, allez
Trouver ma douce,

Et murmurez
À son oreille :
« Mignonne, éveille
Tes yeux dorés,

« Tes yeux, ta bouche,
Brin de lilas,
Ton cœur, hélas !
Toujours farouche.

« Oh ! montre-toi,
La beauté même !
Celui qui t’aime
Est en émoi.