Page:Vicaire - L’Heure enchantée, 1890.djvu/115

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Tous, leur sort est le même ;
Les belles font aussi
Trop de souci
À celui qui les aime !

On n’est jamais content
Du jour où l’on courtise ;
Quelle sottise
De les regarder tant !

Leur amoureux langage
Nous tient à leurs genoux ;
C’est fait de nous
Si notre cœur s’engage.

Vous écoutez leur voix :
C’est comme une musique,
Mais leur doigt pique
Comme le houx des bois.

— « Mets-toi là, je t’en prie,
Je veux t’apprendre un jeu.
Regarde un peu
Si ma rose est fleurie. »

Et quand on vient, friand,
Tâter leur gorgerette,
Sous la coudrette
Elles fuient en riant.