Aller au contenu

Page:Vicaire - L’Heure enchantée, 1890.djvu/139

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Primevères d’amour, bluets de mon aurore,
Au vent de cette nuit vite éparpillez-vous ! »

 
Pauvre Madeleine,
Pauvre cœur en peine !


III


 
Au déclin du jour,
Dans la maison rose,
Madelon repose,
Du sommeil d’amour.

On la dirait morte
En ses cheveux longs.
Trente violons
Chantent à la porte :

— « Holà ! Belle enfant,
Fille de bohème,
Dévoile à qui t’aime
Ton corps triomphant.

« Prépare la couche
Aux rideaux soyeux ;
Donne, avec tes yeux,
La fleur de ta bouche. »