un enterrement religieux. Cette autorisation me fut accordée, mais à condition que l’enterrement se fît sans solennité aucune.
La cérémonie de la première communion avait lieu d’ordinaire au commencement du mois de juin, quand les travaux de la moisson étaient finis. Je l’ai dit plus haut, il n’y avait pas d’instruction le dimanche pour les enfants ; c’étaient leurs mères, ces admirables mères cana-
diennes, qui leur apprenaient pendant les longues soirées
d’hiver les prières et le catéchisme. Lorsque les enfants n’étaient pas suffisamment instruits, elles étaient les premières à me dire : « Notre petit garçon (ou notre petite fille) ne marchera pas encore cette année pour la première communion ; il n’en sait pas assez. » Marcher pour la première communion, est une expression canadienne. Pendant quinze jours avant la cérémonie, les premiers communiants, filles et garçons, viennent dès le matin à