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CHAPITRE III


L’ŒUVRE ARTISTIQUE


DE WILLIAM MORRIS


I. — LA MAISON DE DÉCORATION MORRIS ET Cie


Le programme des associés. Les débuts difficiles : l’appui de G. F. Bodley. Les travaux des ateliers : vitraux. tuiles peintes, papiers peints, étoffes de tenture, tapisseries de haute lisse, tapis, chintzes. Les essais de teinture. La crise de 1874. L’originalité des productions de Morris, son activité poétique et artistique.


Les merveilleux résultats obtenus à la Maison Rouge avaient montré qu’il était possible d’introduire un peu de beauté dans le décor familier du « home ». Morris eut alors l’idée de généraliser l’entreprise, de grouper plus étroitement ceux qui y avaient collaboré et de rendre permanente une association fortuite de talents. Il s’agissait de faire œuvre vraiment pratique en créant à la fois un atelier et une maison de commerce pour la production et la vente de tout ce qui intéresse la décoration. L’idée fut lancée dans un de ces entretiens où les jeunes artistes discutaient avec véhémence sur l’avenir de l’art, probablement par Madox Brown, mais ce fut Morris qui lui donna corps et en assura la réalisation. Dès maintenant nous pouvons voir combien il diffère de Ruskin. Celui-ci