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Page:Vidalenc - William Morris.djvu/72

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de Brighton, à l’église de Ail Saints à Selsley (Gloucestershire); aux églises d’Anington et de Lyndhurst. Ils ne sont pas encore dégagés de toute imitation et on y retrouve le coloris, l’ordonnance et les procédés usités dans les vitraux du moyen âge. Mais très vite F. Madox Brown et Burne-Jones, qui dessinèrent la plupart des cartons, parvinrent à une maîtrise suffisante de leur art pour donner des œuvres vraiment originales. Parallèlement avait progressé la technique, sous la direction de G.-F. Campfield et de Morris qui n’avait pas tardé à se familiariser avec tous les anciens procédés de fabrication, le choix des couleurs, des accessoires, les dégradés la mise en plomb, etc…

Il faut savoir gré à Morris et à ses collaborateurs d’avoir compris les vraies exigences du vitrail et de ne l’avoir pas traité comme un tableau, il faut les louer de n’avoir pas cherché à faire de la virtuosité en multipliant les personnages, d’avoir songé aux conditions d’éloignement et d’éclairage dans lesquelles les vitraux nous apparaissent. Supérieurs même aux peintres-verriers français du dernier siècle, aux Lussac, aux Gérente, aux Steinheil, ils ont compris qu’il ne fallait pas se borner à pasticher les vitraux d’autrefois, qu’à une époque nouvelle devait correspondre une forme d’art nouvelle. Malgré le souci commun de la destination de l’œuvre, la différence est grande entre telle verrière de la cathédrale de Chartres et telle fenêtre de Christchurch à Oxford. Alors que l’iconographie religieuse du XIIIe siècle était extrêmement précise et étroitement réglementée par les